Quatrième de couverture
À l’approche de la quarantaine, Hortense se partage entre son métier de professeur de danse et sa liaison avec un homme marié. Elle se dit heureuse, pourtant elle devient spectatrice de sa vie et est peu à peu gagnée par un indicible vague à l’âme qu’elle refuse d’affronter. Jusqu’au jour où le destin la fait trébucher… Mais ce coup du sort n’est-il pas l’occasion de raviver la flamme intérieure qu’elle avait laissée s’éteindre?
Mon avis
Etant une habituée de thriller, avec “A la lumière du petit matin” je change complètement de genre. Ayant longtemps vu passer des livres de cette auteure, cet été j’ai eu envie de me lancer. Après un bon polar, j’ai décidé de m’accorder une lecture plus “légère”. Rien de péjoratif là dedans, croyez-moi. Mais ici point de meurtre, de tueur en série, de torture et autres sévices physiques.
Hortense approche la quarantaine. Elle est belle, gracieuse car ancienne danseuse, formidable et enthousiaste pédagogue dans l’école de danse qu’elle codirige et vénérée par toutes ses élèves. Elle bosse avec deux très bons amis, eux aussi ex danseurs, Sandro et Bertille.
Hortense est amoureuse. Jusque là rien de grave me direz-vous. A presque 40 ans, c’est tout à fait normal, voir même nécessaire. Le mâle qui fait enfiler des dessous en dentelles à Hortense se prénomme Aymeric. Il bosse beaucoup (sans que l’on ne sache jamais ce qu’il fait) pour se payer certainement son 4×4 et son iphone10. Il est évidemment, grand, beau, tellement beau que lorsqu’il entre quelque part ” son seul charisme irradiait une pièce”.
Bref tout roule pour Hortense… enfin… pas tout à fait… il y a un petit hic…oh, une broutille dont elle s’accommode depuis trois ans… Aymeric est marié !
Bref il lui aura fallu 3 ans pour se dire qu’être la maîtresse d’Aymeric fait d’elle “l’autre”. Trois ans! Nom d’un chien!! Elle aurait dû venir m’en parler, je lui aurai ouvert les yeux en 3 secondes.
Hortense et Aymeric ont leur habitude, leur code, leur règles…Hortense se tait, Hortense accepte et Hortense attend. Tout ce qui me met hors de moi. L’auteure fait d’elle une soumise, un peu trop niaise et naïve.
Mais qu’attend-elle exactement? Qu’Aymeric quitte sa femme pour pouvoir enfin vivre leur histoire sans se cacher? Que leur relation soit à son image, romantique et sincère?
Ce livre peut se diviser en deux parties. Je n’ai pas du tout aimé la première partie car je ne cautionne pas le comportement du personnage principal. J’ai souvent voulu la secouer et lui ouvrir les yeux. Perdre son temps de cette façon, ça m’a agacé. La voir se plaindre sans réagir, supporter sans broncher, attendre sans voir d’avenir….bref j’ai eu du mal à m’attacher, à me reconnaître.
Nous retournerions donc au restaurant, selon son bon vouloir. Encore un baiser distrait et il me lâcha. Il franchit le seuil sans se retourner. Bras ballants, je restai stoïque, pour ne pas dire abasourdie, durant de longues secondes. Et la rage me saisit ; j’eus envie de tout casser, de hurler au point d’alerter les voisins, au point de me briser les cordes vocales, je voulais frapper, démolir, détruire tout ce qu’il y avait autour de moi. Je voulais crier ma solitude, ma douleur. …………………Qu’était il en train de me faire ? Il m’abandonnait, il me laissait sur le bord de la route parce que je n’étais plus comme il le voulait. Je sentais que je devenais un boulet, un truc dont il n’arrivait plus à se défaire. M’aurait il pris pour son jouet ? Il était capricieux comme un enfant. Je n’avais plus de piles, alors il se désintéressait de moi. M’aimait il vraiment ?
Puis un évènement vient bouleverser tout le cour de l’histoire et un nouveau décor est planté, plus doux, plus apaisant, plus poétique.
Cette seconde partie m’a permis d’apprécier “un peu” l’histoire et de m’attacher au personnage d’Hortense, bien que mon dévolu irait plutôt à un autre personnage du livre. Cependant je ne peux pas vous en dire plus sans vous spoiler. Je suis du genre à aimer les âmes déchirées, torturées, mystérieuses et blessées. Les êtres trop lisses ne me passionnent pas.
J’ai aimé l’évolution de notre danseuse, cela prouve qu’à 40 ans, on peut encore mûrir, se construire, évoluer….que rien n’est acquis d’avance. Bien que la fin soit prévisible, l’histoire reste un peu “plate”. Certes j’ai lu ce livre en 2 jours mais je ne saurai le définir. Parfois on frôle la crise “d’Harlequin” et parfois je m’interroge sur l’âge de l’auteure tellement les situations sont tirées par les cheveux, version “guimauve 2.0”
Alors ok Agnès Martin-Lugand a des millions de lecteurs et je suis admirative. Je n’ai peut être pas lu le meilleur de ses livres, peut être qu’à force de lire des thrillers, je n’adhère pas du tout à ce genre de livre….peut être que ce style n’est pas pour moi…
Le doute m’assaille! Suis-je à ce point exigeante envers ces écrivains à l’eau de rose? Suis-je moi même une personne si complexe que ce genre de personnages de roman ne me passionnent pas du tout? Faut-il forcément avoir vécu le pire pour faire d’un être, une personne attirante, attrayante et séduisante? Autant de questions sans réponse…
Une lecture légère, sans prise de tête. Une écriture simple et fluide….dommage que l’histoire soit un peu trop caricaturale.
Amandine says
Ce livre n’Était en effet pas mon PRÉFÉRÉ de l’auteur mais j’ai TROUVÉ l’histoire dans son ensemble Belle.
Au final, Quand je vous lis, on croirait voir Bertille qui n’approuve pas du tout cette relaTion!
Je ne l’approuve pas non plus mais j’ai aimé voir cette facette, non pas celle de l’homme qui trompe sa femme mais justement, cette femme qui reste l’autre et qui finit par dire stop… mon commentaire est decousu mais tout ça pour dire que je comprends votre point de vue et que j’ai trouvé votre chronique tres chouette a lire!
chezmisa says
Bonjour Amandine,
Il est vrai que je suis dure envers Hortense. Je suis peut être Bertille en effet. Mais je pense que Bertille est honnête envers son amie et elle essaie à sa manière de lui ouvrir les yeux.
C’est un cheminement qui a été long pour Hortense, plus de 3 ans, mais elle y est arrivée….heureusement. Quitté cet homme qui ne lui apportait rien de bon, en tout cas rien de constructif.
Un roman en demie teinte pour moi…. mais je vais essayer de lire “les gens heureux fument et boivent du café”, même si perso je suis heureuse et je ne fais ni l’un ni l’autre lol.
Très bonne journée.
Misa
Cécile says
Je n’ai pas du tout aime ,” les gens heureux lisent et boivent du café ” … Pourtant j’adorais le titre 😂
chezmisa says
Et moi qui voulait le lire après mon avis mitigé sur celui ci….j’suis bien embêtée maintenant 🙂